Qu’ils s’agissent de toiles aborigènes, de coussins, d’accessoires océaniens ou de coiffes, Tema Galerie vous a toujours partagé ses coups de cœur culturels. Aujourd’hui, zoom sur les masques Kavat, leur provenance, leur confection et leur représentation dans les tribus.

D’où proviennent les masques de cérémonie , appelés KAVAT?

La Nouvelle-Bretagne est la plus grande des Iles de l’archipel Bismarck, à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. D’une longueur de 6OO km sur une largeur de 80 km, elle est formée de 5 volcans actifs et 16 dormants.

Des masques de cérémonie océaniens remplis d’histoire..

Le peuple Baining, une culture singulière

Les Bainings font partie des plus anciens résidents de l’archipel. Peuple semi-nomade, ils vivent sur l’ensemble du territoire montagneux et sont regroupés en petits clans de 3 familles. Les Bainings ont développé un art fascinant : la confection de masques aux formes extravagantes et aux matériaux fragiles. Ces parures sont réalisées pour des cérémonies nocturnes annuelles durant laquelle des danseurs affrontent un brasier gigantesque. C’est l’une des plus spectaculaires du monde océanien !

Une confection unique et un savoir-faire propre

Accessoire uniquement réservé aux jeunes hommes initiés âgés de 12 à 30 ans, la base de ce masque est le tapa, écorce d’arbre provenant du murier à papier qui pousse sur le flanc d’une montagne. Cette fine couche délicatement prélevée, nettoyée, imbibée d’eau, essorée et longuement battue sera ensuite cousue sur une ossature d’osier ou de bambou.

Vient ensuite la décoration de ces coiffes gigantesques : les références du monde animal et végétal inspirent les artistes papous. La forme, le lien avec l’esprit des animaux et végétaux vivant dans la forêt sont des éléments essentiels à prendre en compte lors de la confection des masques. Les couleurs les plus utilisées dans leur élaboration sont en général le rouge et le noir, des couleurs qui possèdent des significations particulières :

• Le rouge : symbole du sang des hommes versé à la guerre comme celui des animaux tués à la chasse.
• Le noir : symbole des femmes, il représente la suie des feux de cuisson comme la terre fertile des jardins.
• Le blanc est la couleur naturelle du tapa et évoque les esprits. Il est associé aux nuages et à l’écume des vagues.

Les masques Kavat : quelle utilisation symbolique ?

Lors de la cérémonie appelée la “Danse du feu”, des hommes qui vont affronter de la nuit tombée jusqu’à l’aube un brasier gigantesque revêtissent ces masques, qui existent sous 3 formes : le Kavat, le Lingan, le Vun Gvung.

Le Kavat est la forme la plus connue, la plus haute et la plus démesurée pouvant dépasser de plusieurs mètres le dessus de la tête du danseur. Inspiré et imitant le regard des oiseaux, les yeux deviennent hypnotisants et effrayants. Ces créatures surnaturelles ont tout pour terrifier. Chaque danseur personnalise son masque en conservant le code couleur rouge-noir et en recouvrant de trames géométriques le dos de la coiffe.  La partie basse est une sorte de bec au dessus du menton incurvé.

La cérémonie, qui est aussi considérée comme un jeu, simule l’affrontement entre les esprits maléfiques de la forêt, représentés par les danseurs masqués et l’ordre social personnifié par l’orchestre masculin qui rythme le déroulement des festivités.

Envie de découvrir les masques Kavat ? Je vous attends à la galerie Tema pour vous présenter cette pièce maîtresse forte, unique, extravagante et monumentale (170cm x 80cm) qui rendra votre intérieur ultra original.

Julie