LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE DE PAPOUASIE NOUVELLE-GUINEE
KUNDU & GARAMUT –
Le tambour, comme la flûte, sont des instruments que l’on retrouve chez quasiment tous les peuples de la planète. De l’Afrique à l’Océanie en passant par l’Asie, toutes les fêtes, les deuils et les cérémonies d’initiation sont rythmés par les percussions, les chants des hommes et des femmes ainsi que leurs pas qui battent la cadence.
En Papouasie Nouvelle Guinée, depuis la nuit des temps, il existe deux types de tambours principaux : l’un qu’on porte et qu’on frappe à la main, l’autre souvent posé au sol qui résonne à l’aide d’un battoir.
Le premier s’appelle un KUNDU, nommé ainsi dans le langage PIDGIN. Il s’agit d’un tambour taillé dans un bois souvent très léger comme celui de palétuvier, à la forme oblongue et resserrée en son milieu pour permettre une bonne prise en main. On en trouve de toutes les couleurs, habillés de motifs raffinés et complexes, comme des modèles extrêmement sobres et épurés. Ils sont tous individuels et personnalisés par leur utilisateur.
Tous les hommes, les femmes et beaucoup d’enfants d’une tribu possèdent leur Kundu.
L’utilisateur frappe l’unique membrane avec sa paume de main, en tapant de différentes manières sur cette peau de reptile tendue (le plus souvent celle du lézard). Ainsi, il crée plusieurs sons et rentre en communication avec les autres danseurs et percussionnistes de la tribu. En effet, le tambour accompagne toujours un danseur qui est également chanteur. Le son produit par une seule note répétitive évoque le battement du cœur, la première sonorité de la vie. Mais les papous peuvent aussi jouer à leur propre rythme, qui finira par se caler et s’harmoniser avec tous les autres sons des participants. Au milieu des cris, des chants et des pas qui les accompagnent, le KUNDU est un élément essentiel de toutes les cérémonies dans quasiment toute la Papouasie Nouvelle-Guinée.
Le deuxième se nomme un GARAMUT, ou tambour à fente. Il est destiné à communiquer sur de longues distances et résonne bien au-delà des limites du village. Cet instrument est un gong. Lors des cérémonies, ces tambours fonctionnent par paire et produisent un rythme particulièrement impressionnant !
Il est aussi utile dans la vie de tous les jours pour convoquer aux réunions, informer les villageois ou annoncer un décès. De grandes, voire de très grandes tailles, ils sont fabriqués dans un seul tronc d’arbre évidé et ornés de gravures anthropomorphes ou zoomorphes. Le musicien tape le flanc de l’instrument à l’aide d’un battoir. Il existe aussi des petits spécimens qui sonnent grâce à des baguettes de bois et participent aux danses.
Je vous invite à découvrir les tambours de la galerie dans la page des objets d’Océanie du site.