DE BRANLY AU LOUVRE
Une partie des chefs d’œuvre d’art océanien du musée du quai Branly… au Louvre !
Les Arts premiers au sein du plus grand musée sur l’art occidental de Paris
Saviez-vous que le musée du Louvre abrite un département des Arts Premiers ? Cette antenne du musée du quai Branly joue ainsi un rôle d’ambassadeur afin de présenter aux amateurs des beaux-arts dits « classiques » une sélection de 108 chefs-d’œuvre sculpturaux d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. 108 sculptures qui portent en elles le savoir-faire de cultures longtemps trop méconnues en France. Et c’est bien là le propos de ces salles d’exposition : la reconnaissance légitime de l’Occident sur les arts primitifs et leur civilisation.
Une scénographie pure pour mettre en scène l’art tribal
Autrement appelé le Pavillon des Sessions, le département des Arts premiers, dont l’art océanien, se situe au rez-de-chaussée à l’extrémité sud-ouest du palais. On y accède directement par l’entrée de la majestueuse Porte des lions.
Un grand espace épuré, une lumière tamisée par des écrans de maille de bronze argenté, des œuvres présentées au milieu de chaque pièce pour laisser aux visiteurs la liberté de les admirer dans leur pleine dimension… l’endroit est un lieu privilégié qui met en scène les choix muséographiques de Jacques Kerchache, collectionneur français et militant du XXème siècle pour la cause des arts non-européens.
Une longue histoire entre le Louvre et les arts premiers océaniens
Étonnamment, l’histoire d’amour entre Le Louvre et les Arts premiers n’est d’ailleurs absolument pas nouvelle, comme le précise le site du Musée :
« En 1905-1906, les artistes d’avant-garde (fauves, cubistes, expressionnistes…) font évoluer le regard sur ce qu’ils appellent « l’art nègre » (incluant l’art africain et l’art océanien). C’est à cette époque, en 1909, qu’Apollinaire exprime le souhait suivant : « Le Louvre devrait accueillir certains chefs-d’œuvre exotiques dont l’aspect n’est pas moins émouvant que celui des beaux spécimens de la statuaire occidentale ».
D’autres le suivront tout au long du siècle, tel Claude Lévi-Strauss qui déclarait en 1943 : « L’époque n’est pas lointaine, sans doute, où les collections provenant de cette partie du monde quitteront les musées ethnographiques pour prendre place dans les musées des Beaux-arts », ou encore André Malraux en 1969 qui affirme dans L’intemporel : « Beaucoup veulent l’art nègre au Louvre où il entrera ».
Un endroit du Louvre à (re)découvrir, autant pour la beauté des œuvres exposées, notamment en art du Pacifique et art océanien que nous exposons au sein de Tema Galerie, que pour le symbole de la place qui leur a été donnée au sein de ce majestueux musée. Source de l’article pour en savoir plus.